Quel sera le nouveau visage du Grand Port Maritime de Marseille-Fos en 2050 ? Le pétrole remplacé par de l'énergie verte et du gaz naturel ?

Un port de plus en plus ouvert à la population ? Réponses !

 

Pilier de l'économie de la métropole, le Grand Port Maritime de Marseille va devoir évoluer pour rester un hub mondial en 2050. Composé de deux bassins, Est pour Marseille même et Ouest pour Fos-sur-Mer, le Port va évoluer de manière divergente. A Fos-sur-Mer, on retrouve des trafics liés aux hydrocarbures (pétroles, gaz ou encore produits chimiques). Mais depuis la crise du raffinage, le port de Fos a perdu près de 11 millions de tonnes de pétrole et cela, en moins de cinq ans... Ce trafic, qui était l'un des points forts et qui faisait la richesse du port, a du être remplacé.

Mais comment ? « Cette baisse du pétrole était prévisible mais on ne la pensait pas aussi brutale... Nous avons donc poussé le gaz naturel, qui est une énergie de substitution, avec la création d'un nouveau terminal en 2011. L'objectif a été de compenser au maximum cette perte », explique Claire Battédou, la responsable de la communication.

De plus, un projet avec EDF sur des éoliennes offshore devrait se concrétiser d'ici quelque années... Celui-ci permettra l'émergence de sources d'énergies nouvelles et intéressantes notamment sur la zone de Fos-sur-Mer. A Marseille, en revanche, on retrouve des activités liés au contrôle maritime (notamment la capitainerie, accueil des bateaux...), aux activités d'exploitation comme la réparation navale (plaisance ou industrielle), les passagers des ferries et les croisiéristes, mais également aux activités de marchandises diverses en conteneurs. Pour les prochaines années, l'un des défis que s'est lancé le port semble être assez différent puisqu'il n'a plus l'intention d'investir... En attendant, celui-ci a décidé de louer ses terrains et ainsi faire profiter la population. Le projet des terrasses du port de Marseille en est un parfait exemple. En effet, il se situe dans une zone ou autrefois il y avait des bureaux et du trafic de voyageurs. « Nous avons décidé de valoriser cet espace mais les passagers pourront toujours continuer à passer en-dessous. Nous ne pénalisons en rien l'activité portuaire et cela nous permet de louer cet espace aux investisseurs des terrasses du port », ajoute Claire Battédou.

Le port ne sera donc plus une barrière entre les habitants et la mer.